Les chiffres inquiétants du dopage dans le MMA en France dévoilés
Sport longtemps interdit, le MMA doit désormais se plier aux règles. Y compris celles de l'agence antidopage. Mais pour le moment, le bilan est très alarmant.
Nouvelle discipline dans le paysage du sport français, le MMA n'échappe pas aux contraintes antidopages. Comme dans le football, le rugby ou encore le cyclisme, les pratiquants d'arts martiaux mixtes sont soumis à des tests plus ou moins réguliers afin de s'assurer de leur bienséance. Mais les chiffres annoncés par l'agence française de lutte contre le dopage sont quelque peu alarmants en ce qui concerne les arts martiaux mixtes.
10 cas anormaux sur 115 prélèvements
Dans le dernier épisode du podcast RMC Fighter Club, deux membres de l'AFLD ont répondu aux questions du journaliste Alexandre Herbinet concernant le cas du dopage dans le MMA en France. Voulant aussi bien sensibiliser qu'alerter, ces derniers ont ainsi appuyé sur le fait que le MMA fait partie des 3 disciplines les plus touchées par le dopage dans l'Hexagone. C'est simple, il y a eu 10 cas anormaux sur 115 prélèvements dans les arts martiaux mixtes, contre 10 sur 984 en cyclisme et 16 sur 2300 dans le rugby.
Des chiffres alarmants qui inquiètent forcément les membres de l'AFLD : "Oui, il y a clairement un problème de dopage dans le MMA. Au-delà des chiffres bruts, il faut se dire qu’aujourd’hui, on a 10% de résultats d’analyse anormaux. Forcément, ça nous alerte, sachant que dans les autres sports, on est autour de 1%."
Une volonté de sensibiliser les combattants
Au contraire d'autres disciplines comme l'athlétisme, le dopage dans le MMA est encore plus inquiétant. En effet, comme dans tous les sports de combat, un athlète dopé mettra la santé de son adversaire en danger et la prise de produits interdits peut avoir des conséquences tragiques.
Dans ce cadre, la prise de parole des agents de l'AFLD sur le plateau du RMC Fighter Club n'est pas anodine. Les choses doivent changer, comme ces derniers l'ont affirmé : "on a la volonté que ça change. On veut proposer un accompagnement spécifique, que ce soit à la fédération ou à l'écosystème MMA. Mais il faut que cet écosystème prenne conscience des choses. C'est aussi aux athlètes de se prendre en mains, de se dire qu'ils sont des sportifs de haut-niveau avec des droits et des obligations."