Karaté : Champion du Monde et d'Europe, Steven Da Costa répond à nos questions
Champion d'Europe et Champion du monde de Karaté, Steven Da Costa a répondu à nos questions concernant sa pratique, ses entraînements pendant le confinement ainsi que son travail comme agent d'accueil à la SNCF.
Champion du Monde et Champion d'Europe
À seulement 23 ans, Steven Da Costa possède déjà un palmarès qui fait de lui, sans l'ombre d'un doute, le meilleur Karatéka Français. Champion du Monde chez les moins de 67 kilos en 2018, il remportera l'année suivante le titre de Champion d'Europe. Deux distinctions faisant de lui l'un des favoris pour les Jeux Olympiques de Tokyo, qui auront finalement lieu en 2021.
Pour valider son billet pour les prochains Jeux Olympiques, Steven Da Costa a dans un premier temps remporté la Premier League de Paris, puis celle de Dubaï en février, lui permettant officiellement de faire partie de la délégation Française qui s'envolera au Japon l'été prochain. Avant de partir représenter la France aux Jeux dans moins d'un an, Steven Da Costa a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.
Comment tu as vécu ta qualification Olympique ?
C'était beau, même magnifique, parce que c'est nos premiers jeux, et c'était l'objectif Ultime.
Comment tu as vécu le report des Jeux ?
Je l'ai bien vécu, on a eu un parcours de qualif comme un parcours du combattant. Franchement ce n'était pas plus mal, ça m'a permis de souffler. Là ça commence à faire long, mais au départ c'était un petit soulagement.
Tu as adapté tes entraînements pendant le confinement ?
Au départ j'ai gardé le même rythme. Au départ gros rythme, après j'ai mes deux frères avec moi, et c'est notre père qui nous entraîne donc ça me posait pas de problèmes, j'ai la salle à 50 mètres de chez moi, donc je pouvais m'entraîner pareil. Plus on voyait que ça durait, plus on a levé le pied, parce que ça ne servait à rien de s'essouffler sans objectif proche.
Pourquoi un Champion du Monde doit travailler à côté ?
Le karaté malheureusement on a pas trop le choix, parce qu'on est pas un sport professionnel, donc c'est dur d'en vivre. Aujourd'hui, j'en vis quand même plus ou moins, mais ça reste compliqué. Je suis obligé de préparer mon après-carrière. Moi c'est la SNCF. Je travaille quand j'ai du temps libre. Donc je peux m'entraîner à plein temps sans avoir de contraintes.