Corps & Âme : Souleymane Cissokho détaille sa préparation mentale et physique, ainsi que les sacrifices effectués dans sa quête mondiale
Dans le cadre de notre format "Corps & Âme" Souleymane Cissokho s'est exprimé concernant sa préparation, physique et mentale, mais également sur les sacrifices effectués dans sa quête des ceintures mondiales.
Médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Rio 2016, invaincu depuis ses débuts professionnels, Souleymane Cissokho représente l'une de nos meilleures chances pour devenir Champion du Monde. Fier représentant du Noble Art, son talent n'a d'égale que sa sympathie.
Comme le triathlète Vincent Luis, le Champion du Monde de CrossFit Mat Fraser, ou encore le combattant Ciryl Gane avant lui, Souleymane Cissokho a accepté de vous révéler l'envers du décor dans notre format "Corps & Âme".
Entraînement
"Moi j'ai dix entraînements par semaine, je m'entraîne deux fois par jour. En général je m'entraîne aux États-Unis, lorsque je fais mes camps d'entraînement. Ça fait quoi... Ça fait du 80% en tant qu'athlète hein. 80% entraînement et 20% récup"
Musculation
"Avec notre préparateur physique Tony Brady c'est beaucoup axé sur la préparation physique mais aussi sur la prévention. On fait pas mal de prévention de blessures. On travaille pas mal tout ce qui est cervicales, le cou, la mâchoire, les poignets etc.. En fait ce sont des choses qui sont super importantes à travailler, en tant que boxeur. On est sur le renforcement au niveau du bassin, sur le gainage"
Nutrition
"Je suis quand même un régime particulier lorsque je suis en camp d'entraînement, on a un chef cuistot qui me prépare mes repas, etc, matin midi soir. Mais ça m'empêche pas d'avoir des écarts, une fois par semaine je vais avoir des écarts. C'est même ce que me conseille mon coach, etc... Et puis, lorsque j'ai pas de compétitions, oui, je suis quelqu'un qui aime bien aller au restaurant, je me fais plaisir, j'aime bien manger"
Sacrifices
"Je pense déjà, de quitter sa famille. Tu vas dans un autre pays. Tu connais personne, il faut s'adapter à la langue, à la culture, etc. Donc ça je pense que c'est un gros sacrifice. Et puis, tu rates aussi pas mal de choses, tu vois tes neveux et nièces grandir.
En fait tu coupes pas mal de choses, mais on sait pourquoi ont les faits ces sacrifices-là. Parce que ça nous fait plaisir, et on fait plaisir aussi à tous ceux qui sont autour de nous. Tu fais des sacrifices aussi en ta personne, parce que, en étant sportif de haut niveau tu t'uses, tu t'uses beaucoup"
Préparation mentale
"Je pense que le mental joue à 90%, c'est super important le mental. Arrivé à un niveau, vous allez être bien, vous allez avoir les meilleurs préparateurs physiques, ton adversaire va avoir le meilleur préparateur physique. Ça va être la somme des détails qui vont faire la différence. Ça c'est vrai, mais l'aspect mental, il va faire la différence sur le ring"
Entraînement ou compétition ?
"Personnellement je vais préférer la compétition. L'entraînement te prépare à la compétition, sans entraînement t'es mort, tu peux pas faire de la compétition. Les deux vont de pair parce que sans entraînement, la compétition t'es zéro.
Et la compétition elle va avec l'entraînement. Les deux vont de pair. Pour l'un il faut l'autre, donc oui, on préfère la compétition, mais sans entraînement tu peux pas la faire. Donc je vais dire kif-kif"